Biden se rendra en Arabie saoudite pour revenir sur son jugement

La réouverture des pèlerinages à La Mecque, après la suspension de deux ans due à la pandémie, précède la visite du président américain Biden en Arabie saoudite. Le nombre attendu de pèlerins est d’environ un million et une visite dans la ville sainte de l’islam est obligatoire pour les fidèles musulmans au moins une fois dans leur vie. Le pèlerinage de ces jours est le plus important de l’année et pour l’anniversaire, le prince héritier Mohammed Bin Salman entend exploiter tout le potentiel qu’il peut en tirer, notamment au niveau politique. Si dans des conditions normales, pour le pays arabe, la célébration religieuse apporte une augmentation de revenus et donne une plus grande légitimité à Riyad au sein du monde islamique, cette année le pèlerinage pourrait être fonctionnel, sinon de réhabilitation, du moins d’une sorte de suspension de la jugement sur le prince héritier en relation avec le meurtre du journaliste dissident en Turquie, dont Bin Salman était accusé d’être l’instigateur. Précisément pour ce fait, le président américain Biden lui-même avait qualifié l’Arabie saoudite de paria. Pendant ce temps, en Arabie saoudite, un procès a eu lieu au cours duquel certains membres des services secrets ont été condamnés à mort pour la mort du journaliste, mais cela n’a pas permis d’éliminer les doutes sur le prince héritier, malgré une augmentation de son activité publique et la l’octroi de certaines réformes en faveur des femmes, qui semblaient en fait plus apparentes que substantielles ; cependant, la situation internationale avec la guerre en Ukraine qui a conduit aux sanctions, notamment sur l’approvisionnement énergétique, impose la nécessité de renouer les relations avec le régime saoudien, notamment pour faciliter l’augmentation de l’approvisionnement en pétrole de Riyad aux alliés américains pénalisés par le blocus de importations de Russie. Il s’agit d’un épisode clair de realpolitik, qui, pour atteindre des objectifs immédiats, sacrifie la condamnation de l’un des pays les plus répressifs au monde, qui est, entre autres, le protagoniste de la guerre acharnée au Yémen, où les intérêts saoudiens ont sacrifié des civils non armés et qui a créé l’une des situations de santé et d’hygiène les plus graves au monde. De plus, un cas similaire est représenté par le sacrifice de la cause kurde, qui avec ses combattants a pratiquement remplacé les soldats américains contre l’État islamique, en faveur d’Erdogan, un dictateur clairement en difficulté dans son pays, qui cherche la réhabilitation internationale avec ses action diplomatique pour la résolution de la guerre entre Kiev et Moscou. Les analystes internationaux prédisent que Biden, précisément pour justifier sa visite et avec elle la réhabilitation du pays arabe, s’engagera à louer les réformes promises par Bin Salman pour réformer la structure étatique rigide de type islamiste. Si ces rebondissements politiques ont toujours existé et ont aussi été justifiés par des nécessités contingentes, il faut cependant arriver, certes pas immédiatement mais progressivement, à un point fixe où certaines nations qui ont certaines conditions ne peuvent plus figurer parmi les interlocuteurs fiables. Le discours est certes très large car il touche divers secteurs, sinon tous, des aspects politiques et économiques qui concernent les démocraties occidentales. L’affaire en question met en évidence la particularité d’accorder un crédit international à un instigateur d’un assassinat, un crime commis sur le sol d’un pays étranger et aussi contre la liberté de la presse, une personne qui a violé une série de règles qui ne peuvent le qualifier en tant qu’interlocuteur à la hauteur des normes requises, mais le moment de nécessité, dû également à une éventuelle, voire probable, collaboration potentielle avec des États ennemis, oblige le plus haut représentant occidental à valider la promesse de toute amélioration des lois, ce qui selon toute vraisemblance , ce ne seront que des opérations de façade. D’un point de vue diplomatique, cela peut représenter un succès, mais d’un point de vue politique, cela représente une sorte de délégitimation, non pas du seul président américain, mais de tout l’Occident. La nécessité d’éliminer les relations de ce type, ou, du moins, de les avoir à partir d’un point fort, doit être élaborée de manière programmée et progressive avec une politique générale capable d’investir à la fois les aspects politiques et économiques, en partant de l’intérieur même de l’Occident . . , conservant les particularités de chaque État mais trouvant des points communs indérogeables régis par des accords et traités internationaux régulièrement ratifiés par les parlements nationaux.

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