Les tactiques russes possibles et les réponses occidentales potentielles

Probablement l’engagement russe en Syrie n’était pas seulement dicté par des besoins géopolitiques, comme le maintien de la seule base de Moscou en Méditerranée, en maintenant Assad au pouvoir, mais c’était aussi un exercice préventif pour préparer une action militaire en Ukraine. Certes, les intentions et les attentes de Poutine étaient de conclure rapidement la reconnexion de toute l’Ukraine sous l’ancienne influence soviétique : une répétition de la relation de subordination que la Biélorussie offre au Kremlin ; et en fait le plan est toujours le même : établir un gouvernement pro-russe à Kiev, qui puisse garantir que l’Ukraine maintienne une distance absolue par rapport à l’Union européenne et à l’Alliance atlantique. Cependant, malgré l’écrasante supériorité de l’appareil militaire, la Russie se débat, sur le plan international elle apparaît isolée et avec des perspectives économiques internes dévastatrices, les pays européens et occidentaux se sont regroupés, surmontant leurs différences mutuelles et arrivant à accueillir massivement des réfugiés, désamorçant ainsi les intentions du Kremlin de privilégier les conflits internes à l’immigration, même s’ils ont eu un temps de réaction trop long face aux événements et même la Chine apparaît plus prudente dans le soutien à Poutine, pour ne pas heurter la susceptibilité commerciale du marché plus riche en monde. De leur côté, les Ukrainiens, malgré toutes les difficultés contingentes, opposent une résistance que la Russie n’avait pas prévue, en effet le Kremlin attendait un accueil des libérateurs pour ses troupes. L’ensemble de ces réponses des contreparties, ajoutées aux appréciations manifestement erronées, si elles peuvent conduire à des appréciations positives dans l’immédiat, ne peuvent cependant empêcher d’analyser quelles seront les prochaines actions possibles de Poutine. Si l’on part d’une analyse du locataire du Kremlin, il est difficile de prédire une issue configurée comme un conflit politique, c’est-à-dire un accord permettant à la Russie de céder les territoires du Donbass et aussi de la bande côtière. être assez à Odessa. Poutine a été clair qu’il n’a pas l’intention de s’arrêter, car il considère l’Ukraine comme faisant partie de la Russie et cet aveu constitue son programme qui a finalement été clairement expliqué. L’octroi de l’ouverture de couloirs humanitaires pour faire fuir les civils ouvre des scénarios extrêmement inquiétants, qui excluent, de fait, ce qui s’est passé en Syrie et notamment dans les batailles pour la conquête d’Alep. Précisément à cette occasion, après l’abandon de la ville de la plupart de ses habitants, les Russes, une fois entrés, ont fait preuve d’une violence particulière et maintenant, fort de cette expérience acquise sur le terrain, le destin de Kiev semble être le même. En revanche, atteindre au moins jusqu’à la conquête de la capitale ukrainienne a, pour Poutine, le sens de la victoire du conflit, tandis que pour le reste de l’Ukraine, la partie vers l’ouest à la frontière avec la Pologne, une opération militaire comparable à l’actuelle est plus difficile, mais pour le Kremlin, il suffira probablement de s’arrêter à Kiev. A l’Ouest, une éventuelle conquête de Kiev par les Russes, obtenue de surcroît de manière particulièrement brutale, pourrait provoquer une réaction difficilement prévisible. L’approche des frontières de l’Alliance atlantique et de l’Union européenne, de l’ennemi russe, qui menace d’ailleurs directement les pays baltes et s’oppose à l’entrée dans l’Alliance atlantique de la Suède et de la Finlande, ainsi que de l’Union européenne de la Moldavie et de la Géorgie, augmenterait encore le niveau de l’affrontement, qui jusqu’à présent s’est limité à des sanctions, quoique importantes, et à des fournitures militaires à l’Ukraine. L’approche du front vers la frontière polonaise et roumaine rapprocherait considérablement le début de la troisième guerre mondiale. Inutile désormais de se plaindre de la passivité de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique, qui ont perdu huit ans en discussions inutiles, alors qu’elles auraient pu gérer différemment la question ukrainienne avec des solutions préventives capables de contrer les plans russes : c’est le moment mettre en place des solutions sont mises en place qui sont capables de s’opposer à Moscou, aussi d’un point de vue militaire et pas seulement politique. Bien sûr, admettre immédiatement la Suède et la Finlande de l’Alliance atlantique et l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie dans l’Union européenne constituerait une réponse politique équivalente à un avertissement clair à Moscou, mais sans une organisation militaire et une volonté de s’engager directement dans des cas tels que l’actuel, les manœuvres sont limitées. C’est malheureusement mal de le dire, mais l’option militaire devient de plus en plus une nécessité et une éventualité plus probable.

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