La Chine et la Russie vers une alliance contre les USA

La Russie et la Chine semblent de plus en plus proches et leur lien se renforce grâce à l’ennemi commun, les États-Unis. Si Moscou pour éviter l’élargissement de l’Alliance atlantique est devenu un besoin national, pour Pékin l’endiguement de Washington au niveau international devient un programme encore plus ambitieux, car c’est le signal clair pour contenir les USA, en usant également d’une approche apparemment lointaine et sans enjeu, importance stratégique pour les intérêts chinois. Il semble que la direction prise soit celle d’une alliance toujours plus étroite entre les deux superpuissances, qui ont des intérêts coïncidents à s’unir contre les Américains. Il semble particulièrement significatif que la première rencontre en présence, depuis plus de deux ans, d’un dirigeant étranger, Xi Jingping, ait été réservée à Poutine au moment de la tension maximale entre la Russie et les États-Unis et peut-être à la veille d’une éventuelle invasion par l’armée de Moscou en Ukraine. A la base de cette collaboration de plus en plus intense, il y a non seulement l’aversion pour les États-Unis, mais aussi une convergence plus large contre les soulèvements populaires au nom de plus grandes garanties en faveur des droits, qui ont distingué les deux pays. Une vision clairement opposée aux idéaux démocratiques occidentaux, qui se présente comme un véritable choc des civilisations, capable d’apporter une grande instabilité dans le monde. Moscou et Pékin ont été condamnés à plusieurs reprises par l’Occident, pour leur attitude antidémocratique, qu’ils ont perpétrée avec une répression de masse et une lutte violente contre la dissidence : pour cette attitude commune dans la politique intérieure envers les opposants, le soutien mutuel, encadré comme un lien international, il sert à justifier leur travail sur la scène mondiale. Pour la Chine, la proximité de la Russie revêt également une importance particulière, car Moscou reconnaît le droit chinois de revendiquer une seule Chine, donc contre les aspirations de Taïwan, qui se rapproche de plus en plus des États-Unis pour des raisons évidentes de nécessité. La version officielle du rapprochement progressif des deux pays est la réalisation d’un véritable multilatéralisme, c’est-à-dire une collaboration égale des deux pays à une alliance plus étroite, qui semble toujours plus étroite ; cependant, l’alliance entre la Chine et la Russie ne peut être qu’asymétrique au fil du temps. Il y a un avantage évident des positions entre Pékin et Moscou, à l’avantage de la première, à la fois d’un point de vue économique, où Moscou ne peut pas concurrencer la différenciation productive chinoise, car elle a encore une économie basée exclusivement sur les ressources naturelles, et du point de vue d’un point de vue militaire, et d’un point de vue géopolitique. L’impression est que Moscou est bien consciente de cette différence, qui à l’avenir peut créer des frictions considérables, mais, pour le moment, elle a besoin d’avoir à ses côtés le plus grand pays capable de s’opposer aux États-Unis, surtout dans le cas de une intervention militaire efficace dans le pays ukrainien. Bien sûr, même économiquement, Moscou doit se garantir des marchés alternatifs face à la possibilité d’encourir des sanctions économiques et à cette fin elle s’est ouverte à une augmentation de la quantité de gaz destinée à l’approvisionnement de la Chine. Si cette éventuelle alliance ouvre sur des scénarios très préoccupants, elle peut aussi être lue comme une nécessité pour les deux États de se soutenir simultanément et d’éviter une sorte d’isolement, dont ils souffrent déjà de leurs actions répressives au sein de leurs nations. La désapprobation internationale, provenant principalement de la partie occidentale, mais pas seulement, est une source de grande inquiétude, en particulier pour la Chine et les répercussions économiques que l’ostracisme envers Pékin peut produire. Pour la Russie, la nécessité de pouvoir compter sur des alliances avec d’autres pays se fait fortement sentir et la prochaine étape pourrait être représentée par l’Iran, cependant c’est une tactique qui accentue les liens avec des États où la répression est la politique d’exercice commun et ce elle ne fait qu’éloigner Moscou de l’Europe le partenaire économique dont elle a le plus besoin, pour relancer son économie désastreuse, même si le lien énergétique avec les pays de l’Union semble difficile à dissoudre, en raison de besoins mutuels. Il sera plus inquiétant de voir la réaction des États-Unis : les conséquences qui risquent d’engendrer sont très préoccupantes, non seulement pour le dossier ukrainien, mais aussi pour celui de Taïwan et pour la puissance nucléaire iranienne elle-même.

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