L’échec de la réforme du traité de Dublin est un mauvais signe pour l’Europe

La définition d’un mécanisme de solidarité obligatoire et flexible est la définition bureaucratique de l’ensemble des propositions qui devraient réformer, mais non remplacer, le règlement de Dublin; en fait, l’Allemagne et les pays nordiques, qui étaient les destinations les plus recherchées des migrants, se sont ajoutés à l’opposition au traité inéquitable conclu par Vienne et les pays du pacte de Visegrad. S’il est vrai que la pression migratoire a créé des problèmes internes de nature politique dans ces pays, que les gouvernements préfèrent gouverner de la manière la plus simple, c’est-à-dire en recherchant des règles internes de distribution au sein de l’Union, il est également vrai que les pays côtiers les plus soumis les arrivées, l’Italie et la Grèce surtout, mais aussi l’Espagne, restent responsables des migrants qui débarquent sur leurs côtes, laissant la question d’un caractère national et pas encore totalement supranational, c’est-à-dire de la responsabilité de Bruxelles. Indépendamment du fait que l’approbation du nouveau règlement doit être approuvée par les poids membres, nous sommes confrontés à une autre solution improvisée face à un problème qui ne peut toujours pas être maîtrisé, pour lequel des solutions qui dépassent les frontières européennes sont nécessaires, mais pour le dont la gestion est nécessaire pour qu’elle puisse garantir l’accueil sans donner aux forces politiques souveraines et anti-européennes l’occasion d’avoir une excuse pour leur existence. Le nouveau mécanisme prévoit que les pays de l’Union peuvent choisir de fournir une aide à un autre État en difficulté avec des flux migratoires avec délocalisation ou rapatriement, selon des quotas calculés à partir des données sur le produit intérieur brut et le nombre de la population; cependant, cette redistribution ne pourrait être guère plus que sur une base volontaire, en fait la possibilité de refuser la redistribution serait envisagée, compensée par l’obligation de gérer le rapatriement des migrants. Si Bruxelles présente le plan comme un juste compromis entre les pays qui accueillent physiquement les migrants et les nations qui les rejettent, le mécanisme apparaît toujours trop biaisé en faveur de ces derniers, d’autant plus qu’il ne prévoit pas de sanctions efficaces, hormis l’obligation de accueillir les migrants qui n’ont pas pu s’expatrier. L’absence de règles de sanction plus strictes, comme la réduction des contributions européennes, laisse l’Union à la merci de pays qui n’ont manifestement pas mis en œuvre les idéaux fondateurs de l’Europe et qui n’utilisent l’Union que comme un guichet automatique, sans obligation. Le sentiment est que la permanence de ces États est fonctionnelle aux intérêts économiques allemands, grâce, tout d’abord au faible coût du travail, il faudrait, au contraire, remettre en question la réelle commodité générale de ces États au sein d’une Union dont ils ne se refusent pas seulement. obligations, mais édictent souvent des lois contraires au droit européen. Si nous voulons regarder les aspects positifs, qui sont peu nombreux, nous pouvons enregistrer un progrès timide dans la recherche d’une politique commune des flux migratoires, mais qui, sous l’aspect de la réforme du traité de Dublin, laisse tout inchangé. Le problème est aussi moral, et c’est un aspect auquel Bruxelles ne peut continuer à échapper, se limitant à des communications incolores et pragmatiques sur la solidarité avec les migrants. Les cas des camps de concentration en Libye ou la situation des camps en Grèce ne peuvent être tolérés par ceux qui se sont érigés en exemple de civilisation. L’Italie et la Grèce ont leurs défauts, mais elles ont dû trouver des solutions discutables car elles n’avaient pas d’aide européenne, cependant, ces solutions ont également été bénéfiques pour Bruxelles. L’attitude commune est marquée par l’hypocrisie, qui conditionne l’action politique dans une tentative de rapprocher des pays aux intérêts et visions trop nombreux. Si l’aspect économique est toujours prédominant, l’aspect politique ne peut plus être reporté: Bruxelles doit pouvoir faire un pas vers cette unité de vues, qui peut assurer l’avenir de l’Union. Des attitudes timides comme celle actuelle sur les migrants et, surtout, sur les mécanismes de sanction de ceux qui refusent le partage des charges, signalent une approche trop peu convaincue qui ne sert que ceux qui veulent profiter de l’opportunité de maintenir une Union faible d’un point de vue politique et, par conséquent, il ne sera pas en mesure de trouver ce rôle nécessaire pour équilibrer les États-Unis et la Chine. Ce qui est revendiqué, c’est une vision à court terme qui nuit également aux pays qui ne comprennent pas que seul un partage équitable de tous les fardeaux, dont le problème des migrants n’est que le plus évident, peut également garantir le partage des bénéfices, notamment financiers. . Au final, c’est le point crucial qui déterminera l’existence européenne comme vision d’ensemble: ceux qui ne la comprennent pas feraient mieux d’en sortir, comme la Grande-Bretagne.

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