La voie espagnole et néerlandaise pour l’autonomie stratégique et productive de l’Union européenne, comme alternative aux visions française et allemande

Après les quatre années de Trump, la relation entre les États-Unis et l’Union européenne, qui représente le pivot de la stratégie dans le camp occidental de Washington, est en train de s’améliorer, pour revenir aux niveaux antérieurs à l’avant-dernier locataire de la Maison Blanche. Les rencontres répétées, celles déjà réalisées et les suivantes, signalent une volonté commune des deux parties de renforcer les relations, notamment dans une phase mondiale très délicate marquée par l’aggravation des relations avec la Chine, la Russie (qui affirme la nécessité stratégique de couper les liens avec Bruxelles), la Turquie, l’Iran et d’autres situations potentiellement dangereuses susceptibles de modifier profondément les structures et les équilibres actuels. Malgré l’importance reconnue par tous les membres de l’Union concernant les liens renouvelés avec les États-Unis, le débat en Europe se poursuit, déjà obligatoirement entamé sous la présidence Trump, sur la nécessité d’une plus grande autonomie de la principale organisation du vieux continent, pour parvenir à l’objectif d’affecter efficacement les scénarios mondiaux avec une capacité stratégique et militaire autonome, mais à intégrer, surtout avec l’arrivée de la pandémie, dans une indépendance productive, tant dans le domaine de la médecine, des télécommunications et d’autres capacités industrielles à conquérir dans l’ordre atteindre une position d’autonomie et d’indépendance vis-à-vis des autres sujets: qu’ils soient alliés ou adversaires. La question n’a pas de solution facile, car la vision des membres de l’Union n’est pas univoque et les décisions, qui devraient être rapides, sont conditionnées par des mécanismes d’unanimité, qui constituent les moyens d’exercer vetos et chantage mutuel fonctionnels aux intérêts des individus. .] au détriment de l’intérêt commun de l’Union. Il y a essentiellement deux grandes orientations, qui diffèrent par l’attitude différente sur cette question, qui est au cœur du développement de l’Europe. D’une part, celle menée par l’Allemagne, qui penche vers le maintien de la protection américaine, à travers l’Alliance atlantique et, d’autre part, l’idée française, qui juge indispensable de retrouver l’autonomie européenne, quoique toujours dans le camp occidental. . La vision allemande semble trop conditionnée par l’intérêt particulier de Berlin, qui ne veut pas renoncer à sa souveraineté pour protéger son indépendance économique, avec laquelle elle conditionne et commande l’Union comme actionnaire majoritaire. L’opinion de Paris suit la grandeur française et veut la transporter en Europe pour faire du vieux continent un protagoniste capable d’affecter de manière autonome les enjeux mondiaux. Il faut dire aussi que si avec la présidence Biden on revient à une situation qui plaît à l’Allemagne, l’expérience Trump a mis en évidence qu’il n’y a pas de rentes de position acquises et que la nécessité d’une autonomie stratégique européenne devient indispensable si Washington adopte un comportement d’isolement même de la sienne. alliés habituels. Donc à ce stade l’Allemagne peut avoir une attitude attentiste, mais il reste vrai que même avec une situation optimale comme la situation actuelle, l’Union se déplace sans sa propre identité à dépenser sur la scène internationale, car elle est toujours sous l’américain. la protection et c’est ce qu’elle veut, c’est renoncer à ses avantages et être en mesure de mettre efficacement en valeur sa position. Face à ces deux tendances, les gouvernements espagnol et hollandais recherchent une voie alternative permettant d’intervenir sur des problèmes mondiaux, certes à travers une force armée commune, mais aussi avec une capacité autonome dans le secteur industriel, à ne plus poursuivre avec l’unanimité, mais avec la majorité des adhésions des Etats membres, c’est-à-dire à travers une nouvelle définition de la souveraineté, qui peut permettre des réponses rapides et découplées des organisations supranationales dans lesquelles l’Europe est insérée, mais qui ont souvent des intérêts contradictoires avec Bruxelles et fonctionnels aux intérêts actuels des principaux partenaires. C’est une solution qui doit être poursuivie, mais qui trace un chemin clair, même pour ceux qui ne restent en Europe que pour avoir le financement, sans partager ses objectifs. La renonciation à des parties substantielles de souveraineté apparaît comme une exigence indispensable et en contraste ouvert avec les visions française et allemande et aussi les relations entre les États du Nord avec les États méditerranéens sont un obstacle car ils sont en conflit avec leurs intérêts respectifs, cependant, pour commencer à discuter d’une opportunité qui est également capable de subvertir les hiérarchies actuelles, elle apparaît comme une opportunité unique et indispensable de faire du marché le plus convoité du monde aussi un protagoniste incontesté, capable de diffuser et d’affirmer sa propre vision en concurrence avec les sujets internationaux qui ont maintenant le monopole.

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